Doctorante sous la direction des Professeurs Hervé Laroche et Géraldine Galindo, directrice scientifique de la Chaire Une Usine pour le Futur, Chaïmae Bennis a effectué ses premières immersions et des visites d’usines chez Safran et Michelin, en quête d’analyses sur les évolutions des hommes au travail et des manières de les gérer.
« L’objectif, c’est de rendre compte des évolutions résultantes de la transformation digitale dans les usines. Plus particulièrement, cette étude s’intéresse aux évolutions en matière de compétences que peuvent subir les collaborateurs, opérateurs et managers, dans le cadre de cette transformation, explique-t-elle. Il s’agit donc de nous intéresser à la manière dont les différents projets de transformation digitale s’insèrent dans une dynamique de changement collectif, tant au niveau du projet global des entreprises que de la capacité à changer des individus et de l’entreprise ».
Depuis Décembre 2017
Chaïmae Bennis a visité deux sites Michelin :
- l’usine Blavozy (CPY) du Puy en Velay
- celle de Cholet.
Du côté de SAE (Safran Aircraft Engines), elle a pu visiter quatre usines :
- les sites du Creusot
- de Villaroche
- de Evry-Corbeil
- de Gennevilliers.
« Novice au monde industriel, ce choix a également été motivé par ma volonté de découvrir le monde industriel des deux groupes, leurs produits, processus de fabrication, lignes de métiers… Ceci afin de me familiariser avec le monde de l’usine et le jargon des deux industriels pour mieux saisir les spécificités de ce contexte », poursuit-elle.
Les objectifs
Les objectifs de ces visites étaient :
• De découvrir le monde industriel Michelin et Safran (produits, procédés, métiers, compétences, management…).
• De comprendre les transformations digitales dans les usines.
• De s’intégrer dans une équipe en termes d’horaires de travail, de respect des consignes de sécurité, de relations interpersonnelles, etc.
• D’identifier les différentes lignes de métiers et de compétences…
• D’identifier et interviewer les experts et managers, mais aussi les agents et cadres permettant la meilleure compréhension des problématiques usine, les enjeux du site en matière de digitalisation et de gestion des compétences.
Sa posture d’observateur participant, qui lui a permis de nouer des liens d’empathie et de confiance avec ses interlocuteurs, fait partie intégrante du processus de recherche. « Non seulement j’ai ‘vu’ les personnes, les éléments, les phénomènes dans leur contexte, mais mon observation a aussi veillé à capturer un ensemble d’images, de sons, de paroles et de situations », ajoute Chaïmae Bennis.
Des rapports de restitution, d’étonnement et des retranscriptions d’entretiens ont été rédigés après chaque visite ou immersion et remis, au fur et à mesure, aux différents partenaires. « Les études de cas contrastées peuvent être pertinentes pour répondre à des problématiques comme la nôtre et faire émerger les évolutions en matière de compétences et d’emplois que peuvent connaitre les usines des deux industriels », conclut-elle.
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